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Procès Lumbala : l'hypocrisie sanglante de Félix Tshisekedi

  • Photo du rédacteur: mutambak96
    mutambak96
  • il y a 2 jours
  • 3 min de lecture
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Dans les couloirs du pouvoir à Kinshasa, le régime de Félix Tshisekedi se drape dans un manteau de moralité factice, brandissant le Rapport Mapping de l'ONU et le slogan du "Genocost" comme des étendards de justice pour les victimes des atrocités congolaises. Pourtant, cette posture n'est qu'une farce cynique, un écran de fumée destiné à masquer une réalité sordide : l'alliance indéfectible avec Jean-Pierre Bemba, l'un des architectes en chef des massacres de l'Ituri, qui siège aujourd'hui comme vice-premier ministre chargé de la Défense tout d'abord, et aujourd'hui des Transports.

Comment un gouvernement qui prétend défendre les droits humains peut-il serrer la main ensanglantée d'un homme accusé de crimes contre l'humanité, tout en ignorant les cris des survivants ? C'est la raison pour laquelle le pouvoir de Kinshasa a dépêché Me Tshibangu Kalala à Paris pour tenter de disqualifier la justice française et protéger le tandem Bemba-Lumbala, associé sanglant dans les crimes de Mambasa.


Le Procès de Lumbala : Une diversion éhontée

Le procès en cours à Paris contre Roger Lumbala, un ancien chef rebelle mineur, illustre parfaitement cette duplicité. Ouvert le 12 novembre 2025 devant la cour d'assises de Paris sous le principe de compétence universelle, ce jugement historique cible Roger Lumbala pour complicité dans des crimes odieux : meurtres, tortures, viols, pillages et esclavage, commis lors de l'opération "Effacer le Tableau" en 2002-2003 en Ituri. Mais Lumbala n'était qu'une marionnette, un "faux-nez" bruyant utilisé par Bemba pour dissimuler la chaîne de commandement réelle du Mouvement pour la Libération du Congo (MLC). Dépourvu de forces militaires substantielles, il dépendait entièrement des troupes de Bemba, dont les décisions opérationnelles, logistiques et stratégiques dictaient les horreurs sur le terrain. Attribuer à Lumbala le rôle d'architecte des crimes relève d'une diversion éhontée, orchestrée pour épargner le vrai responsable : Bemba, commandant en chef incontesté du MLC.


Les horreurs de l'opération 'Effacer le tableau'

Rappelons les faits accablants de cette opération barbare, qui a causé entre 60 000 et 70 000 morts, principalement parmi les Pygmées Bambuti, à travers des massacres génocidaires, des nettoyages ethniques, du cannibalisme et des viols systématiques. Les troupes du MLC, sous les ordres directs de Bemba, ont opéré avec une sauvagerie extrême : mutilations, violences rituelles, profanations et exécutions sommaires, alimentées par une indiscipline chronique et des croyances fétichistes. Ce carnage n'était pas un accident, mais une stratégie politique claire : neutraliser Mbusa Nyamwisi et briser le tissu social nande, perçu comme une menace par Bemba. Dans le contexte chaotique de 2001-2002, marqué par l'échec du Front de Libération du Congo (FLC) et des rivalités pour les mines d'or, l'Ituri est devenu un théâtre de vengeance où les civils étaient ciblés pour intimider collectivement.


La farce judiciaire de Gbadolite

Bemba a tenté de se blanchir avec une parodie de justice à Gbadolite en novembre 2002, un "procès-spectacle" où il convoqua la presse pour simuler une maîtrise de ses troupes. Mais l'ONU a balayé cette mise en scène, la qualifiant de farce sans légitimité, sans garanties procédurales et sans indépendance. Le verdict ? Une peine ridicule de trois ans pour le major Freddy Ngalimo, un acteur clé des opérations, révélant une opération de communication plutôt qu'une quête de vérité. Pendant ce temps, Lumbala jouait le rôle du bouffon, refusant même les formations du MLC, confirmant son statut d'instrument politique pour brouiller les pistes.


L'Alliance encombrante avec Bemba : Un paradoxe flagrant

Aujourd'hui, alors que le procès de Lumbala se poursuit – avec des rebondissements comme sa grève de la faim et la projection imminente du documentaire "L'Empire du Silence" de Thierry Michel le 19 novembre – le régime Tshisekedi reste sourd aux appels à la justice. Les ONG réclament réparations pour les Pygmées et autres survivants, mais Kinshasa préfère protéger Bemba, son allié politique central, malgré son implication documentée dans les massacres. Cette alliance encombrante expose le paradoxe flagrant du régime : comment dénoncer les crimes contre l'humanité tout en couvrant l'un des principaux coupables ? "Tshisekedi prêche la morale le jour, mais pactise avec les démons la nuit" affirme un activiste congolais des droits de l'homme.


Une trahison des victimes

Le silence complice de Tshisekedi n'est pas seulement une négligence ; c'est une trahison active des victimes, une perpétuation de l'impunité qui gangrène la RDC. En nommant Bemba à un poste clé, le régime sacrifie la justice sur l'autel du pouvoir, ignorant les leçons du Rapport Mapping et bafouant l'héritage du Dr Mukwege. La justice française juge un pion, mais le roi – Bemba – règne en toute impunité à Kinshasa. Ce scandale doit cesser : il est temps de briser ce silence judiciaire et de tenir les vrais responsables, y compris leurs protecteurs actuels, pour comptables de leurs actes. La RDC mérite mieux qu'un régime hypocrite qui danse sur les tombes des innocents.

 
 
 

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