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Interinstitutionnelle : Tshisekedi poignarde Kamerhe

  • Photo du rédacteur: mutambak96
    mutambak96
  • 9 sept.
  • 4 min de lecture
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À la veille de son périple diplomatique en Asie et aux États-Unis — au cours duquel Félix Tshisekedi ne manquera pas de s’intéresser à ses placements privés au Kazakhstan, à Singapour et en Indonésie — le chef de l’État congolais a réuni le 8 septembre dernier les responsables des institutions à la Cité de l’Union africaine. Officiellement, il s’agissait de préparer une rentrée parlementaire « apaisée » . En réalité, cette rencontre n’était qu’un décor de théâtre, une façade destinée à rassurer l’opinion et la communauté internationale. Car derrière le rideau, le président a déjà tiré son couteau : il poignarde Vital Kamerhe dans le dos et prépare, avec la même duplicité, la défenestration de Sama Lukonde.


Vital Kamerhe, le partenaire sacrifié

Depuis plusieurs semaines, une motion de défiance circule au Palais du Peuple. Officiellement, elle accuse Kamerhe d’opacité dans sa gestion de l’Assemblée nationale. La vérité est ailleurs : le vrai crime de Kamerhe est son indépendance d’esprit.

La famille biologique du président l’a convaincu que Kamerhe est arrogant, orgueilleux et dangereux. Le président de l’Assemblée nationale paie cash son péché d’indépendance. On l’accuse d’ambitions présidentielles, et même de ne pas porter le pagne à l’effigie de Tshisekedi - un crime impardonnable pour Marthe Tshisekedi et son clan, qui y voient un affront à leur dynastie.

Peu importent ses loyautés passées, peu importe qu’en 2023 il a choisi de se ranger derrière Tshisekedi malgré l’accord de Nairobi. Sa fidélité, son rôle dans la diplomatie parlementaire, son courage dans la dénonciation des ingérences du Rwanda… tout cela est effacé. L’homme qui avait donné du poids au régime est désormais traité comme un obstacle.


Une motion alimentaire et un plan politique

La motion contre Kamerhe est présentée comme un sursaut moral. En réalité, elle est alimentaire : ses promoteurs se recrutent parmi ceux qui réclament véhicules, primes et avantages. Les signatures s’achètent à coups de billets, transformant le Parlement en bazar de la corruption. Kamerhe est humilié, traité comme un paria. C’est la marque du régime Tshisekedi : la loyauté récompensée par un couteau dans le dos.

Le plan de la famille présidentielle est simple : renverser Kamerhe pour installer un président docile, un homme du clan. Un temps, Tshisekedi a caressé l’idée de confier cette fonction à Julien Paluku, un Nord-Kivutien, pour faire taire les accusations de marginalisation des swahiliphones. Mais Marthe Tshisekedi, la véritable reine du palais, a imposé son veto. Elle a préféré pousser Christophe Mboso, un octogénaire fragile, pantin idéal pour exécuter les basses besognes du clan. Ce choix n’est pas anodin : un président faible est un président contrôlable. La démocratie congolaise ? Un jouet entre les mains des Tshisekedi.


Sama Lukonde, l’otage consentant

L’autre front est le Sénat. Là aussi, une motion est prête. Sama Lukonde est accusé de « mauvaise gestion ». En réalité, le chantage est limpide. Tshisekedi lui a rappelé qu’il détenait tous les dossiers compromettants de son passage à la Gécamines : les détournements opérés avec Dany Banza, les participations douteuses dans diverses sociétés, les millions envolés dans des partenariats opaques.

Le président a menacé : il sait où se trouvent les entreprises, comment elles ont été constituées, et il est prêt à dépouiller Lukonde de ses sociétés et de l’argent volé. Face à cette épée de Damoclès, Sama Lukonde a cédé. Menacé de perdre ses entreprises et son butin, il n’a eu qu’une option : ramper ou être détruit. Le président du Sénat est devenu un otage consentant, muselé par sa peur.


Le verrouillage des institutions

Ainsi se dessine la stratégie : neutraliser Kamerhe à l’Assemblée, soumettre Lukonde au Sénat, et verrouiller totalement les institutions. Ce verrouillage a un but : préparer une révision constitutionnelle qui permettrait à Tshisekedi de prolonger son règne au-delà de 2028.

Ce n’est pas une hypothèse. C’est une obsession. Chaque geste, chaque motion, chaque intrigue converge vers ce projet unique : abolir les limites de mandat pour instaurer un pouvoir sans fin. Les attaques contre Kamerhe et Lukonde ne sont que les premières pierres d’un édifice autoritaire.


La République au service des ambitions dynastiques

Ce qui frappe, ce n’est pas seulement l’ambition personnelle de Tshisekedi, mais la manière dont elle est dictée par sa famille biologique. Marthe Tshisekedi tire les ficelles, Jacques Tshisekedi souffle les mots d’ordre.

Les institutions sont réduites à des instruments. Les parlementaires, transformés en figurants. La démocratie congolaise, déjà à l’agonie, est piétinée sous les ordres d’une cour qui confond le Congo avec son patrimoine privé. Chaque motion, chaque chantage, chaque purge est un clou dans le cercueil de l’État de droit.

Pendant ce temps, le pays s’enfonce dans la guerre, l’Est est ravagé, des millions de Congolais survivent dans la misère.


2028, l’obsession d’un apprenti tyran

Le but ultime de Tshisekedi est clair comme du cristal : verrouiller le pouvoir pour régner au-delà de 2028. La chute de Kamerhe et la mise au pas de Lukonde ne sont que les premières pièces d’un puzzle machiavélique. En neutralisant tout contre-pouvoir, Tshisekedi veut transformer le Parlement en chambre d’enregistrement, prête à plébisciter une Constitution taillée sur mesure pour son règne éternel.

"Le président s’amuse à ses jeux de palais, manipulant le Parlement comme un marionnettiste. Il croit pouvoir museler les consciences, acheter les silences, confisquer l’avenir. Erreur fatale. Tshisekedi se trompe lourdement s’il pense que le peuple est aveugle", affirme un proche de Vital Kamerhe qui ajoute "Tshisekedi rêve d’un trône éternel. En poignardant Kamerhe, il creuse sa propre tombe".

Toute indique que l’heure des règlements de comptes approche.


 
 
 

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