Les proches de Tshisekedi répondent à Dany Banza
- mutambak96
- 27 sept.
- 4 min de lecture

Par la rédaction de Congoquonaime
L’interview de Dany Banza continue de faire des vagues. Alors que l’homme se présentait, dans cet antretien avec Trésor Muntu, comme un opérateur économique et un acteur politique de poids, des sources proches du pouvoir viennent de contacter notre rédaction pour apporter un démenti cinglant à ses propos. Selon elles, D. Banza serait loin d’être l’homme intègre qu’il prétend être. L’homme qui a quitté Kabila pour rejoindre le G7 de Katumbi avant d’abandonner ses nouveaux amis pour rejoindre Tshisekedi, est accusé d’opportunisme, de manipulation et de mensonges : le portrait dressé par ces proches est accablant. Décryptage.
Un passé trouble à Likasi : des pierres et des effigies brûlées
Dany Banza, dans son interview, a tenté de se poser en victime et en homme clé de la scène politique. Mais selon nos sources, son parcours est marqué par des épisodes douteux. En 2018, lors de la campagne électorale, comme affilié au Palu, il avait milité pour le candidat Emmanuel Shadari, le candidat FCC, à Likasi. Dany Banza aurait essuyé la colère populaire. « On lui a jeté des pierres ! Nous avons les vidéos pour le prouver », affirment nos interlocuteurs. Loin d’être un héros, il serait, selon eux, un « opportuniste infiltré » ayant cherché à nuire au Chef de l’État. Ils ajoutent qu’il n’a rejoint le camp présidentiel qu’après la victoire, abandonnant le Rassemblement au moment crucial du choix du Premier Ministre. Un comportement de girouette qui, selon eux, en dit long sur ses ambitions personnelles.
Un parti politique pour ses propres intérêts ?
Les accusations ne s’arrêtent pas là. La création de son parti politique, ACO, serait, selon ces proches, une manœuvre purement stratégique. « Banza voulait des postes pour placer ses pions et préparer sa campagne pour 2028 », révèlent-ils. Toujours selon eux, il aurait cherché à s’entourer de fidèles pour asseoir son influence, tout en se présentant comme un opérateur économique important au Katanga. Par ses jeux de trafics d’influence, il aurait rançonné de nombreux opérateurs économiques en prétendant agir au nom et pour compte du Chef de l’Etat. Au fil du temps, il parviendra à imposer son homme de main Miguel, à la tête de l’ARSP, agence chargée de régenter la sous-traitance dans le secteur minier. Une voie simple pour placer des partenaires et imposer aux groupes miniers des sociétés sous-traitantes lui appartenant en tout ou en partie.
Dans son interview, Dany Banza affirme n’attendre ni nomination ni mandat quelconque. Toutefois, il se garde bien d’évoquer son rôle dans son parti ACO. Là encore, les critiques fusent : « Comment un soi-disant opérateur économique peut-il garder un parti politique ? Il a pris beaucoup d’argent à des opérateurs, mais il n’a laissé que des miettes à la base. Nous ne serons jamais d’accord ! »
Des alliances troubles et des manipulations au Katanga
Les proches du pouvoir vont plus loin, accusant Dany Banza d’avoir joué un rôle trouble dans la région du Katanga. Lors des élections, son influence, ainsi que celle de figures comme Miguel Katemb et Sama Lukonde, n’aurait pas dépassé 15 % des voix dans la région. « Les voix pour le Président venaient principalement de la population kasaïenne, pas de leurs efforts », insistent-ils. Pire, Banza est accusé d’avoir orchestré des actes de sabotage, notamment en lien avec l’UNAFEC. « C’est lui qui a brûlé les effigies du Chef de l’État et protégé les responsables contre la police », affirment-ils, vidéo à l’appui. Ils l’accusent également d’avoir manipulé des chefs coutumiers pour faire chanter Sama Lukonde, renforçant ainsi son emprise.
Des accusations de corruption et de chantage
Le dossier s’alourdit avec des allégations de corruption. Banza serait impliqué dans des surfacturations à la Gécamines et aurait exercé un chantage sur deux gouverneurs du Katanga, en lien avec des partenaires chinois, indiens et libanais. « Nous avons tous les dossiers contre lui », martèlent les proches du pouvoir. Ils mettent également en doute son statut d’opérateur économique, pointant du doigt le fait qu’avant d’avoir été propulsé par le President Tshisekedi, Dany Banza n’était qu’un obscur hôtelier gérant un guest house de 12 chambres.
Un homme qui veut « tuer le Chef » ?
Les accusations les plus graves concernent les intentions prêtées à Banza. Selon ces sources, son retour sur la scène politique ne serait qu’une façade pour déstabiliser le Chef de l’État. «Il était contre Fayulu et Tshisekedi en 2018. Il veut rentrer pour tuer le Chef ! », s’indignent-ils. Ils promettent de révéler prochainement l’identité de ses « partenaires » et de fournir des preuves supplémentaires, y compris des vidéos de la campagne de 2018 où Banza aurait été hué.
Une interview sincère ou un coup monté ?
Face à ces révélations, l’interview de Dany Banza prend une tout autre tournure. Était-ce une tentative sincère de livrer sa vérité, ou un coup de communication savamment orchestré pour se repositionner ? Les proches du pouvoir appellent Banza à produire ses propres vidéos pour contrer leurs accusations. « Qu’il nous montre ses vidéos de 2018 ! », lancent-ils, défiant l’intéressé de prouver sa bonne foi.
Et maintenant ?
Une chose est sûre : Dany Banza est au cœur d’une tempête politique. Entre accusations d’opportunisme, de corruption et de manipulation, l’homme devra répondre pour rétablir sa crédibilité. Congoquonaime continuera de suivre cette affaire de près et invite ses lecteurs à rester vigilants face à ces révélations troublantes. Les vidéos promises par les proches du pouvoir pourraient bien changer la donne. À suivre.
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Note de la rédaction : Cet article reflète les accusations portées par des sources proches du pouvoir. Congoquonaime s’engage à donner la parole à toutes les parties pour garantir une information équilibrée. Dany Banza est invité à réagir à ces allégations.
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