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Scandale des 1.000 maisons MILVEST ou la guerre des clans : François Muamba crucifie Nicolas Kazadi

  • Photo du rédacteur: mutambak96
    mutambak96
  • 29 sept.
  • 3 min de lecture
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Le scandale des 1000 maisons de Matadi-Kibala, destiné à reloger les sinistrés des inondations de décembre 2022, continue de faire les gros titres. Selon un rapport explosif du Conseil Présidentiel de Veille Stratégique (CPVS) daté d'août 2025, plus de 54 millions de dollars – sur un budget total de 57,48 millions USD débloqués par le ministère des Finances – ont été engloutis par l'entreprise turque MILVEST, sans résultats concrets sur le terrain. Les 750 ménages sinistrés croupissent toujours dans la misère, exposés aux maladies et au désespoir, tandis que les matériaux s'entassent au port de Matadi. Ce hold-up financier, orchestré dans l'ombre par des gestionnaires publics complices, met en lumière une gabegie systémique qui ternit l'héritage du président Félix Tshisekedi.

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Une promesse présidentielle trahie

Tout commence par une tragédie : les inondations de 2022 à Mont-Ngafula ont fait 168 morts et déplacé des milliers de familles, dont celles du quartier Matadi-Kibala. En réponse, Félix Tshisekedi promet solennellement des logements sociaux préfabriqués. Lancé en juillet 2023 avec un délai de 7 mois, le projet "1000 maisons" à Mukilango devait symboliser la résilience nationale. Deux ans plus tard, rien n'est livré. La visite du ministre de l'Urbanisme Crispin Mbadu Phanzu en janvier 2025 n'a été qu'une opération de communication : discours vides, photos de chantier fantôme, et un appel timide à "accélérer le rythme". Les sinistrés, eux, attendent toujours sous des bâches de fortune.


Le gouffre financier : 94 % des fonds disparus

Le rapport CPVS est accablant. Sur 57,48 millions USD, 54,05 millions ont été versés à MILVEST via une passation de marché opaque, de gré à gré, sans étude technique ni plan d'impact environnemental. Résultat ? Un taux d'exécution physique de seulement 27 % : pas une seule maison habitable pour les 750 familles ciblées. Les fonds s'évaporent dans des paiements non audités, validés sans contrôle par le Fonds National de l'Habitat (FONHAB). Pire, 300 conteneurs de matériaux sont bloqués au port de Matadi depuis des mois, immobilisés par des litiges logistiques et des retards suspects. Un ouvrier sur site, interrogé anonymement, lâche : "C'est du vol pur et simple. On nous paie au compte-gouttes, et les sinistrés paient le prix fort."

Ce n'est pas un cas isolé pour MILVEST. L'entreprise turque, proche de l'ancien ministre des Finances Nicolas Kazadi (qui lui avait confié la Tour Financière et l'Arena de Kinshasa), cumule les marchés publics juteux. Mais plusieurs chantiers sont à l'arrêt, avec 1. 300 conteneurs bloqués au port et des paiements gelés par l'Inspection Générale des Finances (IGF).



Les complices publiques : une razzia institutionnelle

Derrière MILVEST, une chaîne de complicité relie les institutions. L'Agence Congolaise de la Promotion Immobilière (ACOPRIM) n'a rien supervisé. Le FONHAB a fermé les yeux sur des factures fantômes. La Cellule Technique des Projets de Développement Urbain (CT-PDU) s'est contentée d'être spectatrice. Aucun cadre institutionnel n'a été formalisé, violant les lois sur les marchés publics. Un cadre de la Direction Générale du Contrôle des Marchés Publics confie : "C'était une aubaine pour tout le monde. MILVEST faisait la loi."

Le CPVS, dirigé par François Muamba (un cacique proche de la famille présidentielle), dresse un réquisitoire implacable : dysfonctionnements, irrégularités, absence de planification. La mission appelle à une enquête de l'IGF, avec saisie des comptes de MILVEST et audition des responsables d'ACOPRIM, FONHAB et CT-PDU.


Une blessure nationale : au-delà des chiffres

Ce scandale n'est pas qu'une affaire d'argent : c'est une trahison. Les sinistrés de Matadi-Kibala, déjà victimes d'un drame naturel, voient leur espoir volé par des "vautours sans scrupules". Un père de famille imploré : "Que l'IGF agisse vite, que les travaux reprennent sous contrôle rigoureux." Avec des érosions persistantes et des accidents mortels sur la RN1 – comme celui du 26 septembre 2025 où un camion a fait deux morts, la région est à bout.

Le Congo est à la croisée des chemins. "Avec ce rapport CPVS, François Muamba a déclenché la guerre des clans au sein de la maison Tshisekedi", constate un analyste des services. Ce document sent le soufre et annonce d'autres révélations. Tshisekedi, qui avait promis la "rupture", doit trancher : justice ou impunité ? Mais en a-t-il encore la capacité ? Après les scandales de FRIVAO, FONAREV et les plaintes déposées en Belgique où frères, épouse, mère et cousins sont cités, la question semble ne même plus se poser.


 
 
 

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