A la suite d'une élection émaillée de nombreuses fraudes et d'irrégularités dénoncées par la mission d'observation conjointe de la CENCO et de l'ECC, Félix Tshisekedi a instruit la Cour Constitutionnelle de proclamer sa victoire. La décision de la Haute Cour congolaise devrait tomber dans les toutes prochaines heures. Actuellement les membres de la Cour sont cantonnés au secret à l'Hôtel du Fleuve Congo. Les magistrats disposent d'un perdiem quotidien de 850 Usd/jour alloués par la Présidence ainsi que des frais liés à l'accès gratuit à toutes les commodités de ce fameux 5 étoiles. C'est dans ces conditions que le président Dieudonné Kamulete et les juges s'apprêtent à affronter l'opprobre et la vindicte populaire en confirmant les résultats annoncés par la CENI.
Fraude massive
La décision de la Cour Constitutionnelle sera annoncée au moment où la CENI fait face à une levée de boucliers générale. Face à la découverte de centaines de machines à voter opérant dans les installations et les résidences des candidats de la majorité présidentielle, la CENI a dû se résoudre à invalider 82 candidats. Cette décision a conduit à une vaste opération de dénonciation. A travers toutes les circonscriptions des candidats liés au parti présidentiel UDPS et à ses alliés ont été exposés avec des machines à voter qui leur avaient été remises par des proches du pouvoir.
Des dizaines de milliers de procès-verbaux ont été enregistrés et comptabilisés en faveur de Félix Tshisekedi remettant en cause l'intégrité du scrutin et des résultats. L'ampleur de la fraude est historiquer.
Annulation inévitable
Moïse Katumbi et toute l'opposition ainsi qu'une partie importante de la Société Civile exigent l'annulation des élections. Au sein de la Communauté Internationale, le malaise est grand. Les chancelleries s'interrogent sur la manière de reconnaître les résultats tant la fraude est manifeste.
Katumbi menacé par le Belge Christian Ndaywell
La crise de légitimité de celui qui sera prononcé par la Cour Constitutionnbelle ne fait plus l'ombre d'un doute. Elle va non seulement conduire à une nouvelle flambée de violences prévisibles mais relancer une opposition armée congolaise sur laquelle Corneille Nangaa, l'ancien président de la CENI et proche de Joseph Kabila, vient d'opérer une OPA gagnante.
C'est dans ce contexte de crise politique et sécuritaire inédite que le plus "belge" des faucons du régime congolais, le général Christian Ndaywel planifie l'arrestation de l'opposant Moïse Katumbi.
Des informations glanées dans l'entourage du professeur Isidore Ndaywel è Nziem, le célèbre historien congolais, son fils Christian qui officie à la tête du renseignement militaire a été instruit de procéder à la neutralisation de l'ancien gouverneur du Katanga suspecté de vouloir fomenter une rébellion dans le Katanga.
Après avoir imposé une "IS", interdiction de sortie, de Lubumbashi, au candidat n°3 de la dernière élection présidentielle, les services ont été instruits de bloquer au sol tous les appareils de Moïse Katumbi. Plusieurs résidences de l'ancien gouverneur du Katanga font actuellement l'objet d'une surveillance étroite de la part des services de la DEMIAP, la sécurité militaire, et de la police. L'étau se resserre de plus en plus sur l'opposant.
Plainte en Belgique contre Ndaywell
Impliqué dans l'assassinat le 13 juillet dernier du porte-parole du parti de Moïse Katumbi, l'ancien ministre Chérubin Okende, le général Christian Ndaywel fait depuis le 7 novembre 2023 l'objet d'une plainte déposée en Belgique en vertu de sa nationalité belge. Connu pour être un faucon du régime Tshisekedi, Christian Ndaywel s'était déjà distingué le 30 mai 2023, dans l'enlèvement et la séquestration du conseiller spécial et politique de Katumbi, Salomon Kalonda. Détenu depuis plus de 7 mois, Salomon Kalonda est actuellement détenu dans une prison militaire et privé d'accéder à des soins à l'étranger en dépit d'un état de santé dégradé.
La plainte pour "crime de guerre comprenant l'homicide intentionnel et la torture" déposée devant la justice belge ne semble pas avoir freiné les ardeurs du chef du renseignement militaire des FARDC qui est également impliqué dans l'enlèvement et la séquestration de plusieurs civils congolais détenus dans les cachots du DEMIAP.
Il faut donc craindre que les jours à venir, la liberté et la vie de Moïse Katumbi soient menacées par l'activisme des ultras du régime congolais. Certains d'entre eux ne seraient pas étrangers à la disparition brutale de l'informaticien de la mission d'observation de l'Union Européenne qui se serait suicidé à partir du 12ème étage de l'hôtel Hilton à Kinshasa.
Au fil des jours, le dossier de Christian Ndaywel devient de plus en plus épais...
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