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  • Photo du rédacteurmutambak96

La prison militaire de Ndolo pour Salomon Kalonda, le prisonnier personnel de Félix Tshisekedi




Ce samedi 10 juin 2023, Salomon Kalonda dormira dans la prison militaire de Ndolo. Une prison terrible où les conditions carcérales sont les pires. Ce transfert a été réalisé après une audition sommaire à l’auditorat militaire qui s’est clôturée en présence des avocats de Salomon Kalonda arrivés tardivement après avoir été avertis de cette audition par... les réseaux sociaux.


Alors que les magistrats militaires avaient annoncé à ses défenseurs que Salomon Kalonda allait être écroué à Makala, à la consternation générale, le convoi a changé de destination à la dernière minute pour la prison de Ndolo.

Les instructions sont venues directement du Palais affirment les militaires. Après les députés Mike Mukebayi, Jean-Marc Kabund et l’ancien conseiller privé Fortunat Biselele, avec Salomon Kalonda, Félix Tshisekedi peut s’enorgueillir d’un sérieux palmarès dans la chasse aux opposants. On ne badine pas avec la dictature.


Depuis son arrestation qui remonte au 30 mai denier, Félix Tshisekedi suit de près le dossier de Salomon Kalonda, le conseiller spécial de Moïse Katumbi. En son absence du pays, le Chef de l’Etat congolais avait confié à son ambassadeur spécial Dany Banza la mission de ne rien laisser au hasard dans cette affaire. Pour les besoins de la cause, Dany Banza avait été entendu par les enquêteurs de la DEMIAP comme témoin à charge contre sans ancien compagnon du G7.

Le travail de collectes des preuves confiée aux enquêteurs des renseignements militaires assistés de ceux de la maison militaire du Chef de l’Etat n’a manifestement pas donné les résultats attendus. Aucun élément probant n’a pu être identifié pour mettre en cause Salomon Kalonda dans les accusations d’atteinte à la sûreté de l’Etat qui lui sont imputées. Les perquisitions opérées au grand jour dans la résidence kinoise de l’ancien gouverneur du Katanga, candidat à la prochaine présidentielle, celles de Salomon Kalonda, de sa mère et de sa grande soeur à Lubumbashi n’ont donné aucun résultat. Au contraire, l’opinion publique s’est émue de l’acharnement du pouvoir dans sa brutalité dans la maison d’une vieille dame de 85 ans. Indigne pour un régime qui dit défendre les intérêts des plus vulnérables !


Le retour des affreux

Devant cet échec, le président Félix Tshisekedi a décidé de recruter quelques collaborateurs de Kalev Mutond, l’ancien patron de l’ANR, pour porter assistance au DEMIAP. Ce recrutement s’est fait sur la base de la promesse qui leur a été faite de les exonérer totalement de toute responsabilité pour les crimes et les forfaits commis autrefois lors des arrestations arbitraires, les tortures et l’assassinat de plusieurs opposants.


Il a donc été demandé à cette fine équipe, placée sous la coordination du général Christian Ndaywel, de trouver des éléments convaincants à charge de Salomon Kalonda et de Moïse Katumbi et de préparer une présentation du dossier à l’attention des représentants des services de renseignements de plusieurs missions diplomatiques accréditées à Kinshasa.


Tshisekedi copie de Kabila

Devant la pression internationale grandissante, Félix Tshisekedi tient en effet à donner une réelle crédibilité aux accusations d’atteinte à la sûreté de l’Etat à charge de Salomon Kalonda et de Moïse Katumbi. Il a donc répété les machinations orchestrées sous Kabila. L’ancien président de la République avait en effet fait rédiger tout un dossier à charge de Moïse Katumbi. Un dossier « power point » avait alors été réalisé et partagé avec quelques chancelleries.

Toujours en manque d’inspiration, l’actuel chef de l’État a donc rappelé quelques éléments de l’ancienne équipe pour remonter un dossier avec le même objectif final : priver l’ex-gouverneur d’une candidature à la présidentielle.

Le dossier présenté mardi dernier au ministère des Affaires étrangères à une dizaine de postes diplomatiques n’a visiblement pas convaincu les invités.

Selon notre source, le principal élément à charge fait en effet état des messages SMS relevés dans l’appareil téléphonique de Salomon Kalonda indiquant la mention « Bienvenue au Rwanda ». Faute de preuves plus probantes le dossier est vide. Il demeure également des échanges avec un certain général Patrick qui serait l’assistant personnel du Président Kagame.

Au sein des services du DEMIAP, la tension est vive. Rien n’a évolué depuis la conférence de presse tenue contre toutes les règles par le colonel Ngodi. Les officiers digèrent mal que l’ordre de tenir ce point de presse ait été donné par le Président de la République lui-même. L’enquête n’avait encore donné aucun résultat. Les perquisitions opérées à Kinshasa dans la résidence de Moïse Katumbi et celles des Kalonda n’allaient rien donné du tout. Hormis les signaux émis par les opérateurs des pays frontaliers, rien de probant ne peut être retenu contre Salomon Kalonda.


En ce qui concerne les messages échangés avec le général Patrick, ils ont été échangés lorsque les relations entre les deux pays étaient encore au beau fixe. Et leur contenu relève de la pure courtoisie. En 2018, Moïse Katumbi et Salomon Kalonda s’étaient bien rendus à l’invitation de la Fondation Mo Ibrahim à Kigali avant que Félix Tshisekedi et Paul Kagame ne s’engagent dans leur lune de miel. Evoquer ces liens conduit inévitablement à faire le procès de la diplomatie d’amitié voulue à l’époque par le Chef de l’Etat congolais. Donc rien de solide !


L’entourage du Chef de l’Etat congolais relève la tension et la nervosité qui gagne Félix Tshisekedi quand on évoque Salomon Kalonda et Moïse Katumbi. Il apparaît que l’homme fort de Kinshasa a appelé l’auditeur général des FARDC, le général Likulia, afin de reprendre en main le dossier du DEMIAP. Les magistrats militaires ont été désignés. La première audition de Salomon Kalonda devant la justice militaire n’a elle non plus rien donné. Une seconde audition aura lieu lundi prochain. Entre-temps, à la demande de Félix Tshisekedi, Salomon Kalonda dormira dans la prison de Ndolo.


Par ailleurs, au ministère de l’Intérieur, le Vice-Premier Ministre Peter Kazadi n’en démord pas. Il lui faut la tête de Moïse Katumbi. A la clé de ce trophée tant recherché, l’espoir de devenir le numéro deux du régime congolais. Le jeu en vaut la chandelle pour celui qui a été un admirateur éperdu du sphinx avant de devenir un des maîtres penseurs de la maison Tshisekedi. Une équipe a été mise en place pour suivre et traquer l’ancien gouverneur du Katanga. « Après Salomon Kalonda, ce serea au tour de Moïse Katumbi » annonce-t-on dans les couloirs de la Présidence. Et peu importe les méthodes ! Pour Félix Tshisekedi et ses proches, la perspective d’un second mandat vaut bien de prendre toutes les libertés avec les lois et d’endosser la veste du dictateur !



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