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FRIVAO : Félix Tshisekedi transforme la douleur de Kisangani en pillage d’État

  • Photo du rédacteur: mutambak96
    mutambak96
  • 30 sept.
  • 5 min de lecture
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Vingt-cinq ans après la "guerre de six jours" de 2000, où Kisangani a vu périr 1.000 civils et 300 blessés graves suite aux exactions ougandaises, les victimes attendent toujours réparation. Le Fonds spécial de réparation et d’indemnisation des victimes des activités illicites de l’Ouganda (FRIVAO), créé en 2019 pour panser ces blessures, s’est métamorphosé en une machine de prédation. Sur un total de 194.999.940 dollars reçus depuis 2022, dont 105.135.000 dollars destinés aux 300.000 victimes de Kisangani, seuls 2.088.136 dollars, soit un misérable 1,98%, ont atteint les ayants droit. Le reste s’est volatilisé dans un cloaque d’opacité, de détournements et de complicité institutionnelle.

Ce scandale, mis à nu par le rapport accablant du Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL) publié le 25 septembre 2025, est une insulte au peuple congolais. Sous Félix Tshisekedi, la détresse de Kisangani devient le lit douillet d’une élite sans vergogne.


Une promesse solennelle bafouée

En 2005, la Cour Internationale de Justice condamne l’Ouganda à verser 325 millions de dollars pour les crimes commis entre 1998 et 2003, notamment lors de la guerre de Kisangani. Depuis septembre 2022, cinq tranches annuelles de 65 millions de dollars affluent sur un compte Rawbank, référencé sous le numéro 01024845401-28, géré par le ministère de la Justice. Le FRIVAO, basé à Kisangani, avait pour mission d’identifier, certifier et indemniser environ 300.000 victimes, avec un minimum de 2.000 dollars pour les cas graves comme les amputations ou les pertes familiales, tout en finançant des réparations collectives pour les infrastructures et l’environnement. Mais la réalité est un cauchemar. Sur 14.000 victimes identifiées, seules 3.179 ont reçu une aumône, après des interruptions répétées en juillet 2024 et août 2025. Les comptes gelés, les paiements suspendus, des victimes comme Toto Folo, amputé en 2000, croupissent dans la misère, un quart de siècle après leur calvaire.

Marie Lokwa, orpheline depuis la guerre, confie avec amertume : « Ils ont tué mes parents, et maintenant ils volent notre réparation. À Kisangani, on nous assassine deux fois ! » Cette promesse de justice, brandie comme un étendard, s’est muée en une trahison collective.


Un pillage orchestré avec méthode

Le rapport du CREFDL, appuyé par les enquêtes de l’Inspection Générale des Finances et du Parquet général, dresse un réquisitoire implacable. Sur les 105.135.000 dollars alloués aux victimes de Kisangani, 103.046.864 dollars, soit 98,02 %, se sont évaporés, non tracés ou présumés détournés. Les faits sont accablants. Des dépenses de fonctionnement abusives engloutissent 822.797 dollars de frais initiaux et 731.835 dollars d’intérêts générés, détournés pour des salaires et des opérations, loin des indemnisations promises. Des transferts suspects siphonnent les fonds : en août 2023, 52.975.000 dollars atterrissent sur un compte baptisé "FRIVAO V/C USD", dont 2.648.750 dollars, soit 5 %, sont prélevés comme "fonds de gestion" sans la moindre justification. Entre janvier et juin 2024, 4,2 millions de dollars sont versés à un bureau de change, soit le double des indemnisations distribuées sur la même période.

Des projets fantômes aggravent le scandale : 1 million de dollars est décaissé pour un documentaire sur la guerre de six jours, payé à DIVO International SARLU via un marché de gré à gré illégal, livré avec six mois de retard.

Un détournement judiciaire marque les esprits : 19,9 millions de dollars sont transférés illégalement à Zion Construction SARL pour une prison fictive à Kisangani en avril 2025. L’ex-ministre de la Justice, Constant Mutamba, est condamné à trois ans de travaux forcés le 2 septembre 2025, et les fonds sont restitués en septembre, mais le mal est fait. D’autres irrégularités scandalisent : des frais illégaux, jusqu’à 29 dollars par dossier, sont imposés aux victimes à Banalia pour un prétendu "traitement accéléré". Des retraits en espèces, comme 1,5 million de dollars le 28 septembre 2023, s’évaporent. Des projets non prioritaires, comme 9 millions de dollars pour l’électricité à Kisangani et Buta, détournent l’argent des victimes.

Ces fonds, censés être sacrés, ont transité par dix comptes bancaires, dont sept mandatés illégalement par le ministre de la Justice, en violation du décret créant le FRIVAO. Seuls 2,5 millions de dollars ont financé des réparations collectives, comme un versement au diocèse de Kisangani en décembre 2024. Le reste s’est perdu dans un gouffre financier où prospèrent les vautours.


Une complicité institutionnelle honteuse

Le FRIVAO, conçu pour incarner la justice, s’est transformé en pompe à fric pour une élite corrompue. Le coordonnateur Chançard Bolukola et d’autres hauts responsables sont dans le viseur du Parquet général, dirigé par Firmin Mvonde, et de l’IGF, qui enquêtent depuis septembre 2025. Les comptes, gelés depuis août 2025, bloquent toute indemnisation. Un conseiller au ministère de la Justice à Kinshasa, s’exprimant sous couvert d’anonymat, lâche avec un cynisme glaçant : « Le FRIVAO ? Un festin pour les initiés, où les victimes ne ramassent que les miettes ! » Le CREFDL recommande la dissolution du FRIVAO et son transfert à des structures transparentes comme COGEBISCO ou FOLUCCO. Mais l’impunité domine : un seul cas jugé, celui de Mutamba, sur un océan de malversations.

Les victimes expriment leur rage à Kisangani, où des manifestations ont éclaté en août 2025, soutenues par Lucha et Filimbi, qui dénoncent une fraude systémique. Jean-Pierre Okito, ancien député de l’opposition, tonne : «Tshisekedi promettait la rupture, mais il nous sert le pillage ! Le FRIVAO est la preuve que ce régime prospère sur les larmes du peuple. »


Une trahison nationale

Ce scandale n’est pas un accident isolé : il s’inscrit dans une litanie de pillages sous Tshisekedi, où des milliards s’évaporent pendant que le peuple souffre. Vingt-cinq ans après la guerre de Kisangani, les victimes – amputés, orphelins, familles brisées – sont revictimisées par un régime qui monnaie leur douleur. Seuls 101 paiements avaient été effectués fin 2024 avant les suspensions. Les relances de septembre 2024, stoppées net, aggravent la pauvreté et la méfiance. Félix Tshisekedi, autoproclamé champion de la rupture, préside un système où la justice est un mirage et la corruption une règle.

La colère gronde à Kisangani. La population exige des actes : la dissolution immédiate du FRIVAO et son transfert à une gestion transparente ; un audit international pour traquer chaque dollar détourné ; des poursuites élargies contre tous les responsables, au-delà des lampistes ; et des indemnisations immédiates pour les 300 000 victimes, qui ne peuvent plus attendre. Le représentant du parti de l'opposition Ensemble qui a pignon sur rue dans la capitale de la Tshopo conclut : "Le Congo ne sera pas une caverne d’Ali Baba. Les larmes de Kisangani ne sont pas à vendre. Que la justice s’abatte sur les pilleurs, ou le peuple se lèvera".



 
 
 

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