Football congolais : la voyoucratie au service de la mise à mort de Moïse Katumbi
- mutambak96
- 14 sept.
- 5 min de lecture

Le football, ce miroir des passions populaires et ultime refuge des Congolais face à la misère quotidienne, n’échappe plus à l’étreinte mortifère du régime de Kinshasa. Sous Félix Tshisekedi, il n’est plus un jeu, mais une arme politique. L’objectif est limpide : abattre Moïse Katumbi, éclipser le TP Mazembe, neutraliser tout rival par le ballon rond. Derrière les tribunes et les projecteurs, ce n’est plus le sport qui se joue : c’est une guerre de pouvoir où règne une voyoucratie aux couleurs de l’Union sacrée.
La mise à mort d’un rival politique
Le TP Mazembe n’est pas seulement un club de football. C’est un symbole de l’excellence congolaise, une vitrine internationale qui a porté haut les couleurs du pays sur la scène africaine et mondiale. L’affaiblir sportivement, c’est tenter de briser l’aura de Moïse Katumbi, son président, et d’éroder sa popularité politique.
La stratégie est limpide : priver Mazembe des moyens financiers indispensables, multiplier les tracasseries administratives, et manipuler le championnat pour l’éliminer des compétitions continentales. Cette mise à mort sportive n’est que le reflet d’un projet politique : neutraliser Katumbi, le seul adversaire sérieux de Tshisekedi.
Une saison arrêtée par décret présidentiel
Le championnat national 2024-2025 s’est transformé en un véritable procès de la démocratie sportive congolaise. Alors qu’il restait plusieurs rencontres cruciales à disputer - notamment celles du TP Mazembe contre les Aigles du Congo de Vidiye Tshimanga -, le régime a choisi d’arrêter brutalement la compétition par décret politique, violant ainsi l’esprit et la lettre des règlements. Ce gel arbitraire, dicté du sommet de l’État et exécuté servilement par le CONOR, a empêché Mazembe de défendre ses chances sur le terrain.
Pire encore, le Tribunal arbitral du sport (TAS), plus haute juridiction mondiale en matière de litiges sportifs, avait explicitement ordonné la reprise de la compétition. Le Congo, membre de la FIFA et signataire des statuts internationaux, était juridiquement tenu d’exécuter cette décision. Pourtant, le CONOR, réduit à un instrument servile, a choisi de mépriser cette sentence, foulant aux pieds l’autorité de l’arbitrage sportif mondial et exposant le pays à une humiliation internationale.
La Confédération africaine de football (CAF), loin de jouer son rôle d’arbitre impartial, s’est rendue complice par son silence. En abandonnant aux clubs congolais la responsabilité de régler eux-mêmes leur destin, la CAF a cautionné une anarchie totale, déléguant son autorité à ceux-là mêmes qui la pervertissaient. Ce choix irresponsable a consacré l’injustice au détriment de l’équité et privé le Congo de crédibilité sur la scène sportive africaine.
La guerre réglementaire : l’arme des retraits de points
Dans ce chaos organisé, la Linafoot, sous la tutelle politique du CONOR, s’est muée en tribunal d’exception contre le TP Mazembe. Retraits de points arbitraires, sanctions pour forfaits inventés, décisions taillées sur mesure : autant de mesures disciplinaires détournées de leur finalité et transformées en armes de destruction sportive. "Quand le terrain devait parler, c’est la peur de Katumbi qui a sifflé la fin du match", affirme avec le plus grand dépit un Lushois supporter du TP Mazembe.
Résultat : Mazembe, quintuple champion d’Afrique et fierté nationale, a été délibérément éliminé des compétitions continentales. L’arrêt prématuré du championnat a scellé son sort et permis à Vidiye Tshimanga, aux commandes d’un club gonflé par le régime, de brandir un trophée sans valeur.
L’asphyxie financière organisée
Les faits sont accablants. Alors que l’État doit encore plus de 13 millions de dollars au TP Mazembe au titre de subventions, primes et frais de déplacement, ces fonds sont volontairement bloqués par le ministère des Sports. Didier Budimbu, ministre affairiste, préfère financer des contrats publicitaires absurdes à Monaco ou au Barça que de soutenir les clubs nationaux.
Résultat : Mazembe, avec un budget annuel oscillant entre 6 et 8 millions de dollars, est étranglé. Privé de ressources, le club peine à couvrir ses dépenses logistiques et salariales. Pendant ce temps, les Aigles du Congo, propriété de Vidiye Tshimanga, reçoivent des facilités et un soutien implicite.
L’effet domino : joueurs et sponsors en fuite
La non-qualification du TP Mazembe pour les compétitions africaines n’est pas une simple humiliation sportive. C’est un séisme économique et stratégique. Les meilleurs joueurs africains, qui voyaient en Mazembe une vitrine vers l’Europe, détournent désormais leur regard. Pourquoi rejoindre un club confiné dans un championnat chaotique, politisé et sans perspectives continentales ?
Les sponsors internationaux, eux aussi, reculent. Investir dans un club privé de visibilité africaine et englué dans des conflits politiques revient à jeter l’argent par la fenêtre. Le football congolais perd ainsi son attractivité et se coupe de financements vitaux. "Quand Mazembe tombe, ce n’est pas seulement Katumbi qu’on assassine, c’est tout le football congolais qu’on enterre", confie un chroniqueur sportif de la chaîne nationale RTNC qui a souhaité conserver l'anonymat par crainte d'être licencié.
Budimbu et Tshimanga : les parrains de la voyoucratie sportive
Didier Budimbu, ministre des Sports, est l’une des pièces maîtresses du dispositif. Sa réputation est celle d’un homme aux multiples casseroles judiciaires, plusieurs fois épinglé en Europe. À la tête du ministère, il transforme chaque projet en rente personnelle : surfacturations, commissions occultes, contrats opaques. Sa seule boussole n’est pas le développement du sport congolais, mais le nombre de zéros sur ses comptes bancaires.
Quant à Vidiye Tshimanga, son CV ressemble davantage à celui d’un voyou qu’à celui d’un dirigeant sportif. Déjà piégé dans un scandale de corruption par une caméra cachée en Suisse, soupçonné en Europe de trafic de voitures et même de liens avec des réseaux de cocaïne, il a néanmoins été recyclé par le régime comme figure de proue d’un football “nouveau”. Son club, les Aigles du Congo, n’est qu’une façade, destinée à concurrencer Mazembe et à flatter le chef de l’État.
L’indécence des financements publics à l’étranger
Le scandale prend une autre dimension avec les financements publics dilapidés pour sponsoriser des clubs étrangers comme Monaco ou Barcelone. Alors que des milliers de Congolais meurent chaque année dans des naufrages fluviaux, faute d’investissements dans les transports, l’argent du contribuable congolais est offert à des clubs richissimes d’Europe.
Comme le dénonçait Olivier Kamitatu, ancien président de l'Assemblée nationale et proche de Katumbi, dans La Libre Belgique, « au lieu d’investir dans des hôpitaux, des routes ou des stades pour nos jeunes, le pouvoir préfère acheter un strapontin dans les loges VIP de Monaco ». Ce cynisme budgétaire illustre une dérive : la pauvreté est nationale, mais les largesses sont internationales.
La mainmise du clan Tshisekedi
Cette politisation est aussi l’expression d’une volonté communautaire : placer le football congolais sous le contrôle des proches du président et de sa communauté luba. Déjà, Bestine Kazadi, conseillère influente de Tshisekedi, avait été parachutée à la tête de l’AS Vita Club, avec le désastre connu : dettes abyssales, gestion calamiteuse et absence totale de résultats. Aujourd’hui, l’offensive se poursuit, de Bestine Kazadi hier à Vidiye Tshimanga aujourd’hui, avec toujours le même objectif : faire des stades une scène de propagande et écraser les rivaux.
Tout converge vers une évidence : le football est désormais livré aux caprices du “Roi du Congo”. Tshisekedi veut contrôler le ballon rond comme il contrôle les institutions. Sa stratégie est claire : éliminer les clubs indépendants, réduire les figures populaires comme Katumbi et installer des marionnettes fidèles. Le football, au lieu d’unir et d’élever, est instrumentalisé pour diviser et détruire.
La conséquence est dramatique. Le football congolais, jadis respecté, sombre dans le ridicule. Les clubs meurent de faim, les stades tombent en ruine, les supporters se désespèrent. La RDC ne construit plus des champions : elle fabrique des imposteurs. Elle sacrifie ses héros sur l’autel d’une dictature en expansion.
La mise à mort de Katumbi par Mazembe n’est pas une dérive sportive : c’est une exécution politique par le ballon rond.




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