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Mercato politique : Félix Tshisekedi s'offre Martin Fayulu

  • Photo du rédacteur: mutambak96
    mutambak96
  • 2 juin
  • 5 min de lecture

Dans le cirque tragicomique de la politique congolaise, où les masques tombent aussi vite que les illusions, Martin Fayulu vient d'orchestrer un spectacle tragi-comique qui ferait rougir les pires bouffons de la cour. Le chef autoproclamé de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé), jadis paré des atours du martyr électoral, s’est mué en marionnette du mercato politique d'été en se vendant au plus offrant. Entre discours enflammés et tractations sordides, le « soldat du peuple » s’est fait mercenaire. Dans la colline inspirée de l’UNIKIN, un assistant conclut que « le dernier numéro d'acteur de Martin Fayulu avec Tshisekedi n’est qu’un sketch pathétique, indigne d’un peuple congolais asphyxié par la misère et la tyrannie ». 


Un duo minable dans une farce grotesque


Le dernier acte de cette comédie politique minable s’est joué en un après-midi ce lundi 2 juin 2025. Fayulu, avec l’aplomb d’un camelot, dans un discours drapé d’une fausse gravité, a craché son venin sur Joseph Kabila et Corneille Nangaa, l’ex-patron de la CENI devenu leader de l’AFC/M23. Dans un élan de magnanimité théâtrale, il tend une main gantée de velours à Tshisekedi, l’invitant à une « réconciliation nationale ». 

Quatre heures plus tard, comme par magie, le cabinet présidentiel répond avec une servilité suspecte : « Félix est prêt à recevoir Martin ».  Quelle touchante harmonie ! 

Ce numéro de duettistes n’a rien d’improvisé. Depuis le second semestre 2023, les coulisses bruissent de contacts entre Fayulu et Tshisekedi, scellés par des émissaires interlopes. Le clou du scandale ? Devos Kitoko, fidèle lieutenant de Fayulu, a été aperçu en réunion avec les proches de Tshisekedi, monnayant la position de son patron pour une poignée de billets verts. Le « soldat du peuple » n’est plus qu’un mercenaire, prêt à vendre son âme pour une place à la table des traîtres.


Un transfuge corrompu jusqu’à l’os


En apôtre autoproclamé de la « vérité des urnes », en 2018, Martin Fayulu hurlait au « putsch électoral », accusant Kabila d’avoir livré le pouvoir à Tshisekedi. Cinq ans plus tard, le voilà flirtant avec ce même Tshisekedi, dont il dénonçait hier encore la légitimité. Les élections de 2023 sont un cas d’école de son cynisme. D’abord partisan d’un boycott, il se ravise et se jette dans la course présidentielle, snobant Moïse Katumbi, mieux armé pour défier le régime.  Ce cadeau à Tshisekedi, qui fracture l’opposition, sent le deal sous la table. « Près de 5 millions USD ont été négociés par Fayulu », confirme un opposant qui affirme avoir surpris un échange entre le conseiller spécial de l’époque, Jean-Louis Esambo, et Martin Fayulu dans l’arrière-boutique d’un restaurant de la commune de la Gombe. Le scrutin, une mascarade de sept jours où des machines à voter ont dansé au rythme des fraudes, consacre Tshisekedi avec un score forgé dans l’absurde. 

Fayulu, crédité d’un misérable 2 %, crie au vol, mais personne n’y croit. Sa crédibilité s’effondre. Devos Kitoko, son émissaire, a déjà encaissé les dividendes de cette candidature bidon, prouvant que l’opposant n’est qu’un pion corrompu dans le jeu du régime.

Ce cynisme atteint son paroxysme dans ses revirements. En mai 2025, Fayulu signe une déclaration conjointe avec Katumbi, Delly Sesanga et Kabila, appelant à un dialogue national sous l’égide de la CENCO-ECC pour contrer la « mauvaise gouvernance » de Tshisekedi. Mais dès que Kabila, de retour à Goma, prononce un discours prônant un « pacte citoyen » pour la paix et la démocratie, Fayulu dégaine  : « Une troisième grossesse du couple FCC-CACH ? » raille-t-il sur X, insinuant une collusion entre Kabila et Tshisekedi. 

Hier allié, aujourd’hui accusateur, Fayulu change de masque plus vite qu’un acteur de la Commedia dell’arte. Sa signature sur la déclaration conjointe, un instant d’unité, n’était qu’un calcul pour rester dans la lumière, vite trahi par sa soif de monopole moral.


Une inconstance au service de l’ego


L’inconstance de Fayulu est un feuilleton sans fin. En 2019, il traitait Tshisekedi de « frère » tout en exigeant son divorce d’avec Kabila. En 2023, il boycotte, puis dépose sa candidature. En 2024, il rejoint Katumbi à Genval contre la révision constitutionnelle, mais refuse de marcher à ses côtés, de peur d’être éclipsé. En 2025, il signe avec Kabila, puis l’accuse de trahison. Chaque pas en avant est suivi d’un salto arrière, car Fayulu ne supporte pas de partager la scène. 

« Le combat du peuple », qu’il claironne depuis Kisangani en 2019, n’est qu’un prétexte pour alimenter son ego, aussi démesuré que les richesses pillées du sous-sol congolais. « Pourquoi devrait-il toujours incarner la protestation ? », s’agaçait son entourage en 2021, lorsqu’il bouda une marche avec le FCC. La réponse est claire : Fayulu ne conçoit l’opposition que comme un one-man-show, où il est à la fois metteur en scène et vedette.


Tutsiphobie et anti-rwandisme : L’âme sœur de Tshisekedi


Pire encore, Fayulu révèle un visage troublant dans son discours contre la communauté tutsie, frôlant une « Tutshiphobie » qui salit son prétendu universalisme. Ses déclarations, souvent teintées d’une rhétorique stigmatisante, pointent les Tutsis comme boucs émissaires des maux de l’Est, sans nuance ni égard pour leur intégration dans la nation congolaise. Cette posture, loin d’être isolée, s’accompagne d’un discours populiste, où le Rwanda est dépeint comme l’ennemi absolu, sans proposition concrète pour une paix régionale. 

Étrange coïncidence : ce langage fait écho à celui de Tshisekedi, qui brandit la menace rwandaise pour détourner l’attention de sa gouvernance chaotique. En s’alignant sur cette rhétorique, Fayulu devient, par un cynisme glaçant, l’allié naturel du président qu’il prétend combattre. Leur sketch, où l’un joue l’opposant et l’autre le magnanime, n’est qu’une mise en scène pour endormir un peuple exsangue. « Leur alliance, scellée par la corruption, est une insulte à un peuple qui crève sous les balles et la faim », affirme un membre de l’organisation de la société civile Lucha.


Aucune solution pour l’Est, juste une trahison


La menace rebelle s’étend désormais à la Province Orientale et au Katanga, où l’instabilité risque de paralyser les poumons économiques du pays. Fayulu, en s’acoquinant avec Tshisekedi, ne propose rien : pas de dialogue avec le M23, pas de plan pour désarmer les milices, pas de vision pour rapatrier les sept millions de déplacés. « Leur duo, obsédé par le pouvoir et les postures, laisse l’Est brûler et le pays s’effondrer. Ce n’est pas de la politique ; c’est du sabotage », dit un diplomate occidental qui n’hésite pas à qualifier la démarche engagée par Tshisekedi et Fayulu de véritable farce qui n’apporte aucune réponse à la guerre à l’Est.  Les combats dans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri, alimentés par l’AFC/M23 et des milices tribales, continuent de faire des milliers de morts et de déplacés. 


Un fossoyeur de l’opposition


Le discours de Kabila à Goma, appelant à un « pacte citoyen » pour mettre fin à la tyrannie et restaurer la cohésion, offrait une chance d’unité. Fayulu, plutôt que de s’y rallier, choisit de semer la discorde, accusant Kabila de duplicité. Pourtant, la déclaration conjointe qu’il a signée prône les mêmes objectifs : paix, démocratie, souveraineté. Cette incohérence n’est pas un hasard, mais le fruit d’une obsession : rester le « président élu » de 2018, un titre qu’il agite comme un talisman pour conjurer l’oubli. En rejetant les machines à voter en 2018, en sabotant l’unité en 2023, en vilipendant Katumbi et Kabila, Fayulu ne combat pas Tshisekedi : il cherche à enterrer l’opposition sous le poids de son ego.

Dans un Congo où sept millions de déplacés crient justice, où la faim ronge les campagnes et où la fraude électorale est une industrie d’État, la bouffonnerie de Fayulu n’amuse plus. Le « soldat du peuple » n’est qu’un soliste égaré, chantant une partition discordante tandis que la nation s’effondre. Que Fayulu regarde le miroir : il n’y verra qu’un acteur raté d’un grand Guignol où la corruption et la trahison tiennent le haut de l’affiche.

 
 
 

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