A quelques jours des élections, on sent la fébrilité monter dans les officines politiques du pouvoir. La campagne de Félix Tshisekedi a été mauvaise. Le Chef de l'Etat s'est heurté à la résistance du peuple du Kongo Central impatient de réclamer des comptes à tous ceux qui lui ont volé l'argent du RAM et n'ont pas construit un seul kilomètre de routes. Le ton était pris. Le rattrapage tenté par le Chef de l'Etat s'est appuyé sur un discours raciste et xénophone contre son principal opposant, Moïse Katumbi, qui n'a cessé surfé sur la vague de l'absence de bilan du président-sortant.
Partout, avec sa VAR-vidéo, l'ancien gouverneur a recouru à ce qu'il connaît sur le bout des doigts, le football. C'est le peuple congolais qui après la VAR siffle l'exclusion du président-sortant pour son incapacité à résoudre les problèmes de vie quotidienne des Congolais. Les routes, l'eau potable, l'électricité, le travail, tout fait défaut. Et à chacune de ses étapes, Félix Tshisekedi s'est vu rappeler les résultats désastreux de sa gestion. Et pour couronner le tout, la différence de salaire entre des députés qui empochent le montant faramineux de 21.000 Usd par mois face à l'enseignant de village qui, lui, touche péniblement 100 dollars. Unn argument imaparable qui a fait mouche dans e coeur de tous les Congolaises et tous les Congolais.
7.000 machines à voter fantôme
Face à cette vague de contestation, Félix Tshisekedi a décidé de jouer son va-tout. Déterminé à organiser les élections dans les délais, le président congolais s'emploie à mettre en place la machine à gagner. Des indiscrétions glanées dans l'entourage du patron de la machine électorale du parti présidentiel ont permis de lever le voile que Denis Kadima et la CENI a mis sur le processus électoral. "Nous disposons d'un stock de 7.000 machines à voter et des procès-verbaux de nos témoins pour chacune d'elles", affirme non sans une certaine fierté un des membres de l'équipe qui constitue le laboratoire de Shabany.
Après insistance, face au doute que peut inspirer un tel chiffre, le jeune collaborateur accouche d'une vérité déstabilisante. "L'opposition s'est laissée endormir par l'enrôlement des électeurs et ensuite le refus de l'audit du fichier électoral. Pendant ce temps, nous avons pu sortir des stocks de la CENI un important lot de vieilles machines de 2018 qui ont été reconditionnées", dit notre interlocuteur. Faute d'avoir insisté pour obtenir un rapport sur le nombre des vieilles machines à voter, leur état de fonctionnement et leur nombre total, l'opposition politique et la société civile ont manqué de vigilance.
Une armée de faux témoins, de faux PV
L'armée des témoins et les faux procès-verbaux ont été mis en place par Jacquemin Shabany. Cette supercherie tend à prévenir le retard d'intentions de voix de plus en plus grand qu'accuse Félix Tshisekedi face à Moïse Katumbi, son principal adversaire. Les machines à voter ont été stockées dans des entrepôts privés. Le vote électronique et les documents pré-imprimés faisant état des sites parallèles vont conduire à une fraude massive pour combler le retard du président-sortant.
Au sein du Bureau de la CENI, les discussions ont battu leur plein sur la volonté ou non de battre en brèche le laboratoire de l'UDPS. Les débats houleux ont dévoilé les dissensions profondes qui règnent au sein de la commission. Soucieux de ne pas s'exposer au régime de sanctions mis en place par Washington, Denis Kadima prône la prudence. "Personne ne peut avaliser une telle fraude sans suspecter la complicité de la CENI", affirme un membre du cabinet Kadima. Ce dernier dont la famille vit aux Etats-Unis craint de se voir sanctionner et priver des privilèges que lui accorde la nouvelle patrie de ses enfants au cas où les élections devenaient un simulacre.
Par contre, le Secrétaire Exécutive National, Toto, ancien membre de l'UDPS, est totalement acquis à l'opérationnalisation de la terrible machinerie mise en place par le laboratoire de Félix Tshisekedi.
"Ces gens vont tuer ce qui reste de cohésion dans le pays", conclut le membre du cabinet de Denis Kadima qui s'avoue totalement impuissant face à la spirale de fraude et de violences dans laquelle le pays est engagé.
Tout le monde comprend mieux les raisons de l'entêtement de Félix Tshisekedi à organiser les élections dans la plus totale impréparation. Le Chef de l'Etat congolais compte désormais sur sa machine à tricher afin de s'imposer et engager son second mandat. Reste à voir sur les Congolais accepteront sans sourciller cette nouvelle fraude. Il faut redouter qu'après cette nouvelle manipulation, le peuple congolais se détourne définitivement de la démocratie et de son principe de base qui demeure les élections libres, démocratiques, transparentes et inclusives.
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