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Escalade de violence en RDCongo : Moïse Katumbi en danger de mort !

Photo du rédacteur: mutambak96mutambak96


Au cours des dernières heures, la tension monte dans le Kongo Central. A l’annonce de l’arrivée de Moïse Katumbi à Moanda et à Matadi, les esprits sont en ébullition. Sur instruction de Peter Kazadi, Vice-Premier Ministre de l’Intérieur, le numéro 1 de la Police Nationale de la Province a été dépêché à Moanda pour encadrer la tournée de l’ancien gouverneur du Katanga. Dans la nuit du 25 septembre, le général Israël Kantu Bakulu a été instruit de quitter Matadi pour aller à Moanda. Fraîchement nommé en remplacement du général Placide Nyembo, le commissaire provincial de la Police du Kongo Central a pour mission d’encadrer l’arrivée de Moïse Katumbi à Moanda et y faire respecter l’ordre. Plus que jamais, l’opposant katangais fait peur à Félix Tshisekedi.

L’opposant qui fait peur

Faute de pouvoir exclure Moïse Katumbi de la course à la prochaine présidentielle, les faucons du régime Tshisekedi ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Si l’assassinat de Chérubin Okende, le porte-parole de Ensemble pour la République, pourrait avoir été la conséquence d’une bavure des commandos de la mort, aujourd’hui, la vie de Moïse Katumbi est en danger. La tournée triomphale du leader katangais au Nord du Katanga, dans les provinces de l’Equateur et du Kwilu a réveillé la vigilance des hommes du pouvoir.

Dans toutes les provinces, Moïse Katumbi est accueilli en sauveur de la Nation par les populations.

A trois mois des scrutins, la victoire de Tshisekedi devient de plus en plus incertaine. Aux yeux des partisans du Chef de l’Etat, l’élimination de Katumbi fait partie des scénarios envisageables.


Depuis plusieurs mois, des commandos de la mort ont été institués par le pouvoir. Ces éléments relèvent du général John Tshibangu qui en assure l’encadrement. A l’image des hiboux qui faisaient régner la terreur sur Kinshasa lors de la fin du règne du Maréchal Mobutu, le sémillant général congolais est chargé de neutraliser les opposants. Désormais, parmi les cibles se trouve l’ancien gouverneur du Katanga, devenu l’ennemi public numéro 1 du régime. Les arrestations de Salomon Kalonda et de Mike Mukebayi, deux des lieutenants de Moïse Katumbi, ne l’ont pas découragé. Au contraire, l’opposant continue à sillonner le pays en drainant des foules de plus en plus nombreuses.


Le Kongo Central pourrait être le théâtre d’une nouvelle séquence dans la vie politique congolaise. Si Moïse Katumbi doit y débarquer dans les prochains jours, d’autres enjeux se jouent dans le Bas-Fleuve. A quelques kilomètres de Moanda, la base militaire de Kitona vit aussi dans l’ébullition. Dans quelques jours, 10.000 jeunes recrues vont terminer leur formation. Dans quelques jours, ils seront acheminés au front dans le Nord Kivu. Au Katanga, 15.000 autres recrues vont également parachever les entraînements.


L’ombre de Wagner

A Moanda, une quarantaine d’instructeurs slaves ont été embauchés pour former les éléments de la garde républicaine. Logés dans un guest house de l’avenue Gescom, ces mercenaires travaillent étroitement avec les officiers FARDC. Dans la ville, leur fort accent trahit leur origine. A Moanda, la rumeur de la présence des éléments de Wagner a gagné la population.


La présence des mercenaires dans le Kongo Central est à mettre en lien avec la détermination du gouvernement Tshisekedi de reprendre la guerre à l’Est. A New York, le Vice-Premier Ministre Lutundula a annoncé le lancement d’une large offensive des FARDC. L’objectif de l’armée congolaise est de reprendre Bunagana devenue la ville-symbole de la présence du M23 et de ses soutiens rwandais en RDCongo. L’acquisition de 5 sukhoï, de deux hélicoptères et de 9 drones en appui aux FARDC, ainsi que plus de 25.000 recrues issues de Kitona et de Kamina confirment l’imminence de la reprise du conflit contre le M23 et le Rwanda.


Dialogue à tout prix

Pour nombre d’observateurs de la vie politique congolaise, la reprise du conflit dans le Nord Kivu va opportunément conduire Félix Tshisekedi à demander un report des élections prévues en décembre prochain. Dans le camp du Chef de l’Etat congolais, plusieurs lieutenants se préparent à un dialogue avec l’opposition.


Du côté FCC, une équipe a été mise en place pour élaborer le cahier des charges à présenter à Félix Tshisekedi. La famille politique de Joseph Kabila exige de retrouver la Primature et la présidence de l’Assemblée Nationale. Raymond Tshibanda et Nehemie Mwilanya travaillent à convaincre les derniers fidèles du Président Kabila à engager la négociation.


Les discussions secrètes conduites entre les deux familles politiques sont contrariées par les révélations fracassantes de Corneille Nangaa. La délégitimisation de Félix Tshisekedi est en marche. Joseph Kabila serait à la manœuvre. Dans le camp présidentiel, le doute a gagné ceux qui pensaient pouvoir renouer le fil du dialogue avec les Kabilistes. Le scénario d’un énième dialogue entre pouvoir-opposition semble s’éloigner de plus en plus.


A 85 jours des prochaines élections, tout le monde s’accorde à dire que la RDCongo va traverser un nouveau cycle de turbulences et de violences. Pour Félix Tshisekedi et ses amis, si la négociation semble possible avec Joseph Kabila, elle ne l’est pas avec l’ancien gouverneur du Katanga. L’homme est devenu de plus en plus gênant. Sa popularité et sa détermination à aller aux élections conduisent les faucons du régime à souhaiter l’exclusion définitive de celui qui apparaît de plus en plus comme l’empêcheur de tourner en rond.

Le général a reçu le permis de tuer

Désormais, le général Tshibangu vient de se voir octroyé par le régime le « Permis de tuer ». Malheureusement, en RDCongo comme ailleurs, la vie ne se résume pas à un scénario de James Bond. La réalité cruelle qui a conduit à l’assassinat du ministre Chérubin Okende par des commandos de la mort du pouvoir a constitué une nouvelle étape dans l’escalade de la terreur. Le porte-parole de Moïse Katumbi pourrait bien malheureusement n’avoir été que la victime du ban d’essai des nouvelles méthodes extrêmes de Félix Tshisekedi et de ses amis…


Toutefois, l’élimination de Moïse Katumbi conduit également les fidèles de Félix Tshisekedi à s’interroger sur la gouvernabilité d’un Congo amputé du Katanga et de pans entiers du pays utile. Sans le Katanga, la RDCongo ne vaut plus rien. C’est à cette équation que désormais Félix Tshisekedi et le général John Tshibangu, son homme des sales besognes, devront répondre.

 
 
 

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