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En pleine déroute militaire, Tshisekedi et Kadima préparent un référendum constitutionnel

Photo du rédacteur: mutambak96mutambak96

A Kinshasa, l’état-major est en pleine tourmente. En l’absence des généraux retenus par le Chef de l’Etat pour des réunions sécuritaires, la parade traditionnelle du week-end s’est transformée dans certaines garnisons en séances de prières.


« La guerre est perdue »


Au front, c’est la débandade. Au petit matin de ce 24 janvier alors qu'il était parti galvaniser les hommes déployés au front, le général-major Cirimwami a été abattu. Il est mort courageusement au front. Il part avec les honneurs. Sa mort a créé la stupéfaction. C'est un coup terrible au moral de la troupe congolaise qui vit très difficilement la cohabitation avec les Wazalendo, les terribles FDLR et une poignée de mercenaires recrutés à prix d’or.


Pour endiguer la déroute, les autorités de Kinshasa ont coupé le signal internet. Goma est devenu un entonnoir où près de 30.000 hommes sont repliés. La guerre est perdue. Une tragédie qui s'intensifie chaque jour.


Après moi le déluge


Au moment où le Nord Kivu tombe comme un château de cartes, Félix Tshisekedi affiche une inconscience inquiétante. Des sources de la présidence révèlent qu’à partir de Davos, en Suisse, où il a séjourné quelques heures, le Chef de l'Etat congolais a appelé Denis Kadima, le président de la CENI, pour lui demander de préparer en toute urgence le budget pour la tenue en juin prochain d’un référendum constitutionnel. Ignorant les urgences sécuritaires, Tshisekedi continue envers et contre tout de privilégier ses ambitions personnelles au détriment de l'unité nationale.


 « A la CENI, c’est le branle-bas de combat pour répondre à la demande du Chef de l’Etat », assure un membre du cabinet du rapporteur de l’institution. Or, le climat est loin d’être au beau fixe dans la maison. Les retards de salaires se sont accumulés et le personnel est plus souvent absent que dans les bureaux. Que Goma tombe ou encore Bukavu, peu importe à Félix Tshisekedi qui est déterminé à mettre en oeuvre son projet. Ayant reçu l’appui des anciens locataires de l’hôtel du gouvernement, notamment celui de Léon Kengo wa Dongo, le Chef de l’Etat a décidé de mettre les bouchées doubles pour le changement de la Constitution


Dans les capitales occidentales, surtout au Département d'État à Washington et à Bruxelles, l'entêtement de Félix Tshisekedi suscite de vives inquiétudes. « Le président congolais et son entourage semblent à l’heure actuelle vivre hors sol », affirme un membre de l’ancien Desk Afrique dans la capitale américaine. Le spectre d'une guerre civile, semblable à celle qui ravage le Soudan, plane sur la RDC. Le pays pourrait se diviser en deux Républiques : l'une dirigée par Tshisekedi et sa famille, l'autre par Corneille Nangaa, qui gagne du terrain dans le Nord et le Sud Kivu, avec l'éventualité d'une avancée vers la Province Orientale, bastion de l'ancien président de la CENI.


Goma, Bukavu, Bunia, un jeu de dominos inévitable ?


Alors que Tshisekedi s'accroche, comme un naufragé à sa bouée, au changement de la Loi Fondamentale, l'AFC/M23 attend son heure. Trois villes congolaises de plus de 500 000 habitants - Goma, Bukavu et Bunia - pourraient bientôt tomber sous son contrôle. De nombreux responsables politiques, contraints de fuir la dictature imposée par le régime congolais, pourraient rallier cette nouvelle administration. La guerre, alimentée avec le soutien du Rwanda, se transformerait alors en une guerre civile congolaise, nourrie par une résistance farouche au coup d'État constitutionnel du Chef de l'État. Les appels au dialogue des Églises catholique et protestante semblent ne trouver aucun écho dans les deux camps. Et le processus de médiation engagé à Luanda par le président Lourenço est bel et bien au point mort.


Les puristes du droit congolais soulignent que l'état d'urgence décrété en Ituri et au Nord Kivu rend tout changement de Constitution impossible. En pleine déroute militaire, il serait étonnant que les parlementaires congolais acceptent de lever cet état d'urgence pour permettre à Tshisekedi de poursuivre son projet mortifère pour l'avenir du Congo. Pourtant, le Chef de l'État et sa famille semblent déterminés à imposer leur volonté pour asseoir sur le pays un pouvoir sans partage.


Les jours à venir s'annoncent cruciaux pour la RDC, qui s'enfonce chaque jour un peu plus dans la tragédie. Pendant ce temps, Denis Kadima concocte en secret un budget qui pourrait bien être le dernier de son mandat à la tête de la CENI.

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