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De Doha à Davos, les escapades luxueuses de Félix Tshisekedi

Photo du rédacteur: mutambak96mutambak96

Après un voyage à Doha, pour assister à un match de football, un bref passage à Accra au Ghana, le Chef de l’Etat reprend son avion pour se rendre à Davos en Suisse avant d'aller se reposer dans son luxueux manoir en Belgique.


Il y a deux jours, à Kinshasa, Félix Tshisekedi a pris la parole devant le corps diplomatique, affichant une inquiétante cécité quant à la débâcle militaire de ses troupes et de ses mercenaires dans l’Est du Congo. Son discours aurait pu passer pour une farce si la situation n'était pas si tragique. Un spécialiste militaire résume sa situation avec une clarté alarmante : « Dans toute guerre, il y a un plan. Quand ce plan échoue, la direction politique doit reconnaître la nécessité d’un changement de stratégie ou de négociations. Sinon, l'armée se consume ». Mais Tshisekedi, enfermé dans son déni, continue de fuir la négociation, pourtant encouragée par les Etats-Unis, avec l’AFC/M23. Une obstination que beaucoup qualifient d’entêtement suicidaire.


En voyage avec le Tshilombo Express

Dans ce climat de chaos, et après avoir remanié son état-major militaire sans réel impact, depuis le début de l'année, Félix Tshisekedi a repris ses excursions à travers l'Afrique et au-delà. En trois semaines, le Chef de l’État congolais a déjà parcouru des milliers de kilomètres dans son jet privé. Il s’est même permis le luxe d’aller à Doha assister à un match de football de son équipe favorite le Paris Saint Germain, club sponsorisé... par les autorités rwandaises. Pendant ce temps, la population congolaise, désespérée d'un changement d'attitude de son président, ne peut que regarder avec désarroi ces périples qui n'apportent rien au développement du pays ni à la paix dans l'Est. Dans plusieurs chancelleries, on se demande si, au lieu de courir après des projets futiles, le président ne devrait pas s'occuper en priorité de son peuple et des crises qui ravagent son pays. D’autant plus que chaque voyage royal coûte des millions de dollars pour une représentation qui, selon un diplomate occidental, s’avère « peu productive».


Tel père, tel fils

Récemment, les critiques ont fusé, tant nationales qu'internationales, à propos des frais exorbitants engagés pour la délégation congolaise menée par son fils Anthony lors de l'investiture de Nicolás Maduro à Caracas.

Un analyste américain, M. Rubin, n’a pas hésité à affirmer que « à Caracas, le fils du président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi, s'est joint à la galerie des voyous. (…) Comme pour tous les dictateurs de pacotille, la famille est importante. Le fait que Tshisekedi ait envoyé son fils à Caracas est la meilleure indication à ce jour qu’il a rejoint l’axe de résistance et la coterie des pays qui cherchent à mettre fin à l’ordre libéral de l’après-Seconde Guerre mondiale ».

Sur le plan diplomatique, les voyages de Félix Tshisekedi sont de plus en plus critiqués. Entre l’Occident et les Etats voyous, Félix Tshisekedi semble hésiter. Cette situation est clairement désastreuse. Au lieu de prendre ses responsabilités et de fixer la doctrine, Félix Tshisekedi préfère briller dans des salons internationaux, laissant derrière lui un pays plongé dans le désespoir. Les observateurs avertis estiment que ce genre de forum ne fait qu’alimenter son égo aux frais de la République. Malheureusement, cette représentation prend les allures de scandales quand à chacun des voyages présidentiels, la suite pléthorique du président congolais est souvent composée de collaborateurs et d’intimes plus intéressés à effectuer leur shopping dans les boutiques de luxe des capitales étrangères plutôt que de suivre les débats et défendre la position de la RDCongo.


Rendez-vous à Davos

Du 20 au 24 janvier, Félix Tshisekedi partira donc pour l'Europe pour le World Economic Forum de Davos, comme si tout allait bien. Pour sa 54ème édition, cette station suisse accueillera des grandes figures du monde politique et économique. Près de 3.000 dirigeants de plus de 130 pays, dont 350 représentants gouvernementaux et 60 chefs d'État, se rassembleront sous le thème de "Collaboration pour l'ère intelligente".

Pendant ce temps, chez lui, le pays est en ruines, avec une armée en déroute et des conflits qui s’intensifient. Ce nouveau voyage à l’étranger est un signe criant de l'inconscience de Tshisekedi, qui feint d'ignorer la déroute de son armée à l'Est. L'offensive ratée des FARDC a offert sur un plateau d'argent à l'AFC/M23, dirigé par Corneille Nangaa, l'opportunité d’avancer.

Pendant que les troupes ennemies s’installent aux portes de Goma, notre homme continue de jouer les VIP à Davos, comme si des selfies dans des salons luxueux pouvaient masquer l'implosion qui secoue son pays.

Ignorant les signaux d’alerte des experts des Nations Unies sur une offensive imminente dans l’Ituri, Tshisekedi préfère se pavaner à Davos. Au lieu de se concentrer sur les problèmes urgents, il choisit de briller sur la scène mondiale. Il s'apprête à se démarquer, non pas par ses succès militaires ou économiques, mais en étant, avec Cyril Ramaphosa, l'un des rares chefs d'État africains présents dans le carnaval des maîtres du monde. Lors de ce forum, il est vrai que des personnalités comme Donald J. Trump, participant par vidéo, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et Ding Xuexiang, vice-premier ministre chinois, parleront dans une ambiance où les intérêts s’entrechoquent.

Mais, au lieu de défendre les intérêts de la République Démocratique du Congo, guidé par un irrépressible besoin de s’afficher partout, Félix Tshisekedi prend le parti de la vanité en se vautrant dans le luxe et l'inaction et ignorant complètement le désespoir qui règne dans son pays.

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