
“La francophonie, le pari est gagné », clame Jean-Louis Tshimbalanga, un supporter farouche du Président Tshisekedi qui affirme qu’ « Après avoir été meurtrie pendant plus ou moins 30 ans des guerres qui lui sont imposées volontairement, la RDC vient de prouver au monde sa grandeur, par la réussite des 9° jeux de la Francophonie, organisés avec un parcours sans faute, digne et sublime. À travers son unité et sa cohésion nationale qui ont fait la joie de tous les citoyens, les rassemblant pour la même cause, il y aura sûrement un effet multiplicateur partout en RDC”.
Tshisekedi sait organiser... les grandes fêtes
Le succès a apporté un regain d’optimisme auprès de tous les partisans du Président Félix Tshisekedi. La démonstration de force à l’ouverture et lors de la fermeture des jeux a mis en vedette le Chef de l’État et Félix Tshisekedi ne cache pas sa satisfaction. Les jeux de la francophonie ont levé tous les doutes sur sa capacité à manager un évènement mondial. La une de la presse kinoise est unanime pour célébrer le succès du régime congolais.
Et l’effet multiplicateur ne devrait pas tarder. C’est sur le plan des prochaines élections attendues en décembre prochain que les dividendes sont attendus par Félix Tshisekedi et ses alliés. Les jeux de la francophonie ont permis de relancer une famille politique que certains présentaient comme divisée voire éparpillée, tant les leaders se disputent les futurs sièges de la majorité qui sortira des prochaines élections.
En élaguant les services de renseignement des amateurs qui en avaient pris la tête et en jouant la transparence dans l’enquête sur l’assassinat de l’ancien ministre Chérubin Okende, le Chef de l’Etat congolais s’achète une stature de démocrate. A un mois du dépôt des candidatures à la prochaine élection présidentielle, Félix Tshisekedi a confirmé à Victoria Nuland, dépêchée par le président Joe Biden à Kinshasa, que les élections seraient transparentes et inclusives.
Un camp gonflé à bloc
« Nous n’avons pas besoin d’écarter qui que ce soit des prochaines élections. Nous allons les gagner à la loyale », affirme un haut cadre de l’UDPS, le parti présidentiel qui ajoute que « Que ce soit Katumbi ou même le docteur Mukwege, ils seront battus par Félix ». La fierté ressentie par les membres de l’Union Sacrée est à son comble. « Ceux qui nous ont accusé d’instrumentaliser Noël Tshiani et sa loi de père et de mère pour écarter Katumbi devraient nous demander pardon. Nous allons leur prouver que nous n’avons besoin d’exclure personne pour gagner », affirme-t-on à la 10ème rue à Limete.
Il se dit au ministère de la Défense que si Kigali continue son agression, la RDCongo est prête à infliger une leçon au Président Kagame. En octobre prochain, les armes acquises par JP Bemba en Indonésie et en Russie ainsi que les drones devraient être opérationnels.
Le géant vert de la démocratie
Sur le plan international, la chute de Niamey entre les mains des militaires donne des ailes à Kinshasa. La démocratie congolaise fait office d’exemple dans l’espace francophone africain secoué par l’émergence des juntes militaires en Guinée, au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Bien que fragile, le processus demande à être consolidé par la tenue de bonnes élections. « Félix Tshisekedi est conscient qu’il a une carte à jouer en mettant les Occidentaux de son côté », affirme un analyste politique qui voit dans la situation de l’Afrique de l’Ouest une occasion rêvée pour le Chef de l’Etat congolais d’obtenir le soutien des Etats-Unis et de la Belgique pour un second mandat.
Dans quelques jours, le président congolais se rendra au Brésil, à Belem, à l’invitation de son homologue Brésilien Lula afin de prendre part à un sommet amazonien. Au cours des assises brésilienne, Félix Tshisekedi sera reçu comme le partenaire africain privilégié. De quoi rassurer encore plus le Chef de l’Etat congolais qu’un nouveau mandat et un grand destin l’attendent en décembre prochain.
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